Ce vendredi 8 juin 2012, le Président de la République tunisienne, Moncef Marzouki s'est deplacé à Genève, où il était invité à la Conférence internationale du travail. Une de raisons pour laquelle, Moncef Marzouki a participé à cette conférence, c'est d'exprimer l'orientation de son pays pour une nouvelle voie dans le développement, affirmant que sans justice et sans paix, «une explosion de violence pouvait avoir lieu à tout moment».
Le chef de l'Etat tunisien a évoqué pendant cette conférence, un autre sujet devenu de plus en plus source de tension diplomatique entre la Suisse et la Tunisie, à savoir les fonds du président déchu Zine Al-Abidine Ben Ali. Moncef Marzouki a insisté sur l'urgence de récupérer les fonds déposés en Suisse par l'ex-président Zine el-Abidine Ben Ali. « C’est maintenant que nous avons besoin de cet argent, pas dans cinq à dix ans », a affirmé Moncef Marzouki. Selon le chef de l'Etat, lui restituer les fonds cachés dans les banques suisses par l’ancien chef de l’Etat Ben Ali et son clan, est devenu une urgence vu la situation économique de la Tunisie.
Durant cette conférence, le Président de la République n'a pas tardé à signaler que la Suisse a été sans aucun doute, le premier pays à géler les fonds placés par Ben Ali et sa famille, accusant en même temps la lenteur du processus de récupération des fonds de Ben Ali et la complications de certaines procédures administratives et judiciaires. Moncef Marzouki a qualifié les 60 millions, de somme dérisoire, estimant qu’ils ne représentent pas plus de 10% des avoirs déposés en Suisse par l’ancien régime.
Certainement cette conférence internationale du travail ne peut être qu'un bon début pour les deux pays qui ont décidé de travailler ensemble pour surmonter certains problèmes économiques et diplomatiques.
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