La nuit du 03/07/2012 au 04/07/2012 n'était pas une nuit comme toutes les autres, pour moi comme pour certains tunisiens, mais aussi pour certains étrangers qui ont tenté cet été de passer leurs vacances parmi nous. Oui parmi nous, et c'est de la Tunisie post-Ben Ali qu'il s'agit.
Tout commence a l'aéroport Charles de Gaule Terminal 3, le vol a été annoncé sur le site marmara vers 23:55 heure de Paris, et a la surprise de tout le monde, le site des Aéroports de Paris ADP, a indiqué le vol à partir de 22:50 et les passagers les moins informés ou ceux qui n' ont pas les moyens technologiques pour se méfier de ce type d'incidents récurrents ont pris le risque de rater leur vol tant attendu.
Au moment de l'enregistrement, la quai était longue, pour moi c'était fatiguant mais en même temps c'était rassurant de voir un grand nombre des tunisiens ou même des étrangers choisir la Tunisie comme destination de voyage.
Parmi cette foule qui attendait de se débarrasser de son bagage, et enfin s'installer dans l'appareil Nouvelair, il y a ceux qui espèrent l'horaire indiquée par ADP a savoir 22:55 et du coup gagner une heure pour enfin retrouver leurs familles et il y a ceux qui ne sont pas pressés, mais il y a aussi les retardataires qui risquent de rater leur vol si l'horaire d'ADP se confirme.
A la surprise de tous, et pendant l'enregistrement, des agents de la compagnie Nouvelair, nous annonce une heure de retard suite a un retard de l'appareil A320 en provenance de la Turquie, de nouveau la confusion s'installe et on ne sait pas si l'heure de retard c'est par rapport a 22:55 ou bien par rapport a 23:55 l'horaire indiquée sur le site marmara.
Apres une longue demi-heure, on annonce enfin le départ vers Tunis prévu à 1:30. A l'aéroport CDG, on voyait des visages fatigués, des corps épuisés avec des sacs et des valises trop chargées et des enfants soit qui dormaient soit qui n'arrêtent pas de pleurer.
Il était presque 2:00 du matin, au moment ou l'avion Nouvelair décolle enfin et quitte le territoire français pour une destination qui reste pour moi pleine de surprises puisque mon dernier séjour en Tunisie date du mois de septembre 2011 avec tout ce que le pays a vécu pendant la révolution du jasmin.
Presque deux heures après, l'airbus A320 appartenant a la compagnie Nouvelair touche enfin le sol tunisien, et le premier mot que j'ai entendu avant même qu'on quitte l'avion, pendant une embrouille au fond de l'appareil " Takhra fihe" c'est un gros mot tunisien, pour bien commencer la journée.
En rentrant dans l'enceinte de l'Aéroport, certaines habitudes n'ont pas disparues, on voyait des tunisiens en train de fumer a l'intérieur du bâtiment, ces mêmes personnes je les ai vues a CDG respectant les endroits publics, interdits aux fumeurs.
Mais pour moi, le plus choquant reste les personnes, profitant d'avoir une connaissance ou un proche pour pouvoir même arriver jusqu'à l'avion, c'est qui est strictement interdit pour des mesures de sécurité ou même des passagers profitant de leurs connaissances pour ne pas faire la quai et ne pas se présenter a la douane et passer directement au contrôle de bagages a main.
Cette nuit épuisante pleine de surprises, me laisse inquiet devant plusieurs interrogations. A qui la faute?
Est ce que c'est la faute des passagers qui ont mal choisi leur compagnie? Surtout que pour moi, choisir une compagnie tunisienne, c'était indispensable pour donner un coup de pouce a l'économie tunisienne qui a tant souffert au moment de la Révolution.
Est ce que c'est la faute de la compagnie NouvelAir qui malgré les excuses présentées par son équipe a bord, a commis beaucoup d'erreurs d'organisations?
Est ce que c'est la faute des passagers qui acceptent certains privilèges offerts par leurs proches parmi les agents de l'aéroport, ou bien c'est la faute des agents qui n'hésitent pas a présenter leurs services lorsqu'il s'agit d'une connaissance ou un membre de la famille?
Malgré tout cela, il ne faut pas oublier le courage des membres des familles qui ont attendu leurs proches parmi les passagers du vol BJ3271, la fatigue et le manque de sommeil, on les voyait sur leurs visages, la fatigue ne m'a pas empêché moi et mon cousin de faire un petit tour vers 5h du matin, ou on voyait des forces de l'ordre qui veillent sur la sécurité du pays, ou bien des gendarmes qui sécurisent les locaux de la chaine de télévision ou certaines zones encore sensibles.
Ben Hassen Foued
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